Groupe 3

Hypothèse

1.

Le Cerema est reconnu comme un acteur de l’ingénierie technique… mais l’est-il en tant qu’acteur local ?
+ Notoriété auprès de l’Etat mais déficit auprès de certaines collectivités, du grand public et de la société civile
+ pluralité des domaines et modes d’intervention du Cerema = richesse mais complexité de la lisibilité de notre action
+ traditionnellement rôle d’accompagnant technique au bénéfice de “tiers”, mais rarement pour des actions pour son propre compte
+ certaines innovations territoriales emblématiques se sont faites sans le Cerema (ex : Loos-en-Gohelle, Mouans-Sartoux, Ungersheim…).

2.

Des préconisations et recommandations qui gagneraient à être davantage testées en interne.

3.

Des agents largement imprégnés (personnellement et professionnellement) par les enjeux de transition sur lesquels s’appuyer pour un Cerema exemplaire (des initiatives déjà existantes).

4.

Le Cerema dispose déjà de nombreux sites répartis dans toute la France au plus près des territoires.

Afin de soutenir les transitions dans les territoires, le Cerema gagnerait à jouer le rôle d’exemple en mobilisant son patrimoine comme sites d’expérimentations collaboratifs, et son organisation comme laboratoire au service des autres acteurs du territoire afin de faciliter et d’accélérer la mise en œuvre de projets innovants.

1.

Renforcer notre volonté d’agir en tant qu’acteur du territoire en insufflant une dynamique d’adaptation au changement climatique tel notre slogan «Tant que le climat changera, le Cerema agira».

2.

Coopérer avec les acteurs locaux (entreprises, élus, associations..) et contribuer au “dérisquage” (économique, social, environnemental…) de projets concrets, pour faciliter leurs choix et stratégies d’adaptation (y compris sur l’acceptabilité), soutenir les innovations et renforcer notre ancrage local.

3.

Alimenter notre plan interne de transition, améliorer notre “exemplarité” et afficher l’engagement du Cerema et de ses agents en faveur de la transition (vitrine de l’ingénierie du Cerema).

4.

Monter en compétences et en crédibilité en ayant expérimenté au préalable des solutions qui, éprouvées, pourront être déployées plus largement.
Les services supports seraient pleinement impliqués et valorisés dans cette démarche d’innovation en s’associant aux agents spécialistes des domaines d’actions.

Le Cerema sert de lieu d’expérimentations autour de réalisations concrètes où le droit à l’erreur est acceptable et analysé.

Le Cerema consacre une partie de son budget pour travailler sur ces projets, ce qui permet aux services supports d’être acteurs de la production et de la reconnaissance du Cerema.

Quelques exemples :

+ Rendre un bâtiment autonome en testant des nouveaux équipements et dispositifs de production et autoconsommation d’énergie, d’eau, efficacité énergétique, confort thermique,
+ Tester des innovations en faveur de la sobriété numérique
+ Tester de nouvelles pratiques de gestion des espaces verts
+ Tester de nouvelles motorisations pour les engins du Cerema (carburants alternatifs)
+ Développer des solutions basées sur la nature sur les sites du Cerema
+ Participer à l’économie circulaire, gestion des déchets et valorisation, restauration coll.

Scénario


Le Cerema met à profit ses sites et expérimente pour faciliter l’adaptation au changement climatique

Aujourd’hui j’accompagne mon enfant à l’école puis je me dirige vers l’agence d’Autun du Cerema où je travaille, ce pourrait être un jour comme un autre, mais il n’en est rien car c’est aujourd’hui la première rencontre inter-acteurs de la transition organisée par le Cerema.
Cette journée promet d’être un grand moment de rencontre, de découverte et de partage des expérimentations qui ont été menées sur le site d’Autun depuis un an. J’ai hâte de voir concrètement le résultat de ces expérimentations menées par des groupements d’acteurs de la transition dont le Cerema.

Après avoir salué mes collègues, me voilà en compagnie de citoyens, élus, entrepreneurs, écoliers ou représentants de l’Etat pour leur présenter, avec un autre acteur de la chambre d’agriculture, la pratique d’éco-pâturage mise en place sur le site avec un agriculteur local. Ce groupement d’acteurs nous permet d’exposer les avantages et inconvénients techniques, sociales, environnementales et économiques de la démarche vis-à-vis de la transition et de l’adaptation au changement climatique. Un Maire m’interpelle et me demande comment mettre en place un tel projet sur sa commune, je lui indique que tous les documents liés à la démarche (éléments techniques, pièces du marché, documents comptables, demande d’autorisation ou fiches de communication) sont en open-data et donc libres d’accès et que nous restons disponibles pour l’accompagner.
Après cette présentation, je me dirige vers d’autres exposés sur la rénovation thermique en matériaux alternatifs sur ce bâtiment de 1950 ou encore la production sur site de différentes énergies vertes tel que des panneaux solaires, des mini-éoliennes ou des puits canadiens qui permettent une autonomie énergétique du bâtiment et d’alimenter les véhicules électriques.
J’ai vraiment apprécié de rencontrer les acteurs locaux pour leur présenter notre démarche d’exemplarité, recueillir leurs impressions et partager avec eux nos expérimentations. Comme nous avait dit Olivier Chabert, Directeur de l’urbanisme à Coutances Mer et Bocage “ Il faut rencontrer les territoires en personne, ils ne sont pas numériques ”.
Cette journée se termine par un groupe de travail collectif pour réfléchir à de futurs projets d’expérimentation en faveur de la transition.

Jouer le rôle d’exemple en mobilisant son patrimoine comme sites d’expérimentations collaboratifs, et son organisation comme laboratoire au service des autres acteurs du territoire afin de faciliter et d’accélérer la mise en œuvre de projets innovants. Trois niveaux d’actions sont possibles.

Interne au Cerema en modifiant les modes de faire (tri des déchets, économie d’eau et d’énergie, démarche zéro déchet…) ne nécessitant pas de frais supplémentaire ou minime et mis en place collaborativement avec les agents et les services supports (exemple : le groupe d’agents sur l’éco-responsabilité de la DterMed).

Territoriale dans les marchés d’entretien ou de fonctionnement avec des acteurs économiques ou sociaux locaux (pratiques de l’éco-pâturage pour la gestion des espaces verts, peinture biosourcée, etc) peut être plus coûteux mais bénéfique pour l’environnement ou plus durable et intégrant les compétences des agents sur le domaine.

National dans des projets plus coûteux et plus complexes tel que rénover thermiquement un bâtiment ou le rendre autonome qui nécessitent de s’associer à d’autre structures et de répondre à des programmes d’action proposant des financements (exemple: le projet à Grand Quevilly et à Trappes Lauréat du PIA 4 ExcellenceS).

Jouer le rôle d’exemple en mobilisant son patrimoine comme sites d’expérimentations collaboratifs, et son organisation comme laboratoire au service des autres acteurs du territoire afin de faciliter et d’accélérer la mise en œuvre de projets innovants. Trois niveaux d’actions sont possibles.


Mode de fonctionnement

Appel à idées – semestriel
Sur le modèle des budgets participatifs mis en place par certaines collectivités, un appel à idées sera lancé deux fois par an en interne au Cerema, pour des projets peu coûteux (plafond à définir).
Pendant un mois, chaque agent ou groupement d’agent du Cerema pourra soumettre une idée de projet sur notre RSE.
La proposition devra respecter un modèle prédéfini et cibler une direction spécifique pour une phase pilote. Les propositions similaires seront fusionnées et complétées. Ce sera l’occasion pour le Cerema d’appliquer en interne des outils de participation citoyenne.
Le mois suivant, chaque agent pourra voter pour son projet favori.
Après une validation formelle en Codir, les X projets retenus (nombre à définir) seront ensuite accompagnés par les services supports concernés et compétences métier spécifiques pour sa mise en œuvre en phase pilote.
Enfin le projet pourrait être répliqué à l’échelle de tout l’établissement.

Appel à projets – continu
Le Cerema assurera une veille et se mettra en position pour répondre, en s’associant à d’autres acteurs, à des appels à projets d’autres organismes.
Cette approche nationale vise des projets plus coûteux et plus complexes tel que rénover thermiquement un bâtiment, employer de nouvelles techniques de gestion des eaux ou le rendre autonome qui nécessitent de s’associer à d’autre structures et de répondre à des programmes d’action proposant des financements (exemple : le projet à Grand Quevilly et à Trappes Lauréat du PIA 4 ExcellenceS).

Renouvellement des marchés d’entretien ou de fonctionnement avec un regard systémique
Démarche volontariste de valoriser les pratiques vertueuses dans les prestations au bénéfice du Cerema, en s’appuyant sur les compétences des agents sur le domaine : pratiques de l’éco-pâturage, peinture biosourcée. Cette démarche conduira potentiellement à un prix supérieur mais cohérent avec les enjeux climatiques et le rôle du Cerema.

Vous voulez en savoir davantage
sur la démarche ? Vous avez des idées de collaborations ?

Ces hypothèses ont été confrontées
à des territoires durant des temps d’enquête et d’immersion.